Articles de Bureau

La vie de bureau, c’est le quotidien pour beaucoup d'employés de bureau et administratifs, qui passent de nombreuses heures en utilisant des fournitures de bureau. Pour garantir la protection de la santé des employés, il est important que ces articles soient inoffensifs pour la santé des utilisateurs confrontés à cette exposition quotidienne. <br>

En parallèle, les répercussions négatives sur l'environnement peuvent être limitées en faisant systématiquement recours à des alternatives écologiques lors de l'achat du matériel de bureau. ​<br>

Allant du papier aux classeurs, en passant par les stylos, colles et bandes adhésives, et autres perforateurs et agrafeuses, le commerce offre aujourd’hui une grande panoplie de produits écologiques et inoffensifs pour la santé. Il faut simplement que l'acheteur, au-delà des critères subjectifs et peu comparables comme le design, la marque ou le prix, choisisse d'inclure des critères de santé et environnementaux, cequi devient alors une pure habitude.

Le marché du matériel de bureau s’élève à plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires par année et constitue donc un important facteur économique et écologique, ce que montrent déjà les quantités impressionnantes de déchets produites dans nos bureaux. Ne prenant que l’exemple du papier: chaque année, entre 13 et 15 millions d’hectares de forêts disparaissent dans le monde pour produire 339 millions de tonnes de papier, les activités de bureau créent une énorme pression sur notre environnement. Mais la santé humaine est également directement touchée, car le contact direct et régulier avec des matériaux offensifs peut causer des effets chroniques à long terme sur le bien-être. 

Risques pour l’environnement

Restant sur l’exemple du papier: chaque année, une superficie de forêts qui équivaut à la surface de la Grèce est détruite dans le monde, souvent même par coupe illégale. Les conséquences se font sentir mondialement, mais aussi localement. L’effet régulateur des forêts sur notre climat (stockage de CO₂) est freiné, favorisant le réchauffement climatique. Au niveau local, la déstabilisation des sols accélère l’érosion, augmentant ainsi le risque d’inondation, de sécheresse ou de désertification.

Sachant que la production de seulement 1 kg de papier frais dévore 2,4 kg de bois et 100l d’eau, nécessite 5kWh d’énergie et émet 1,2 kg de CO₂, l’achat de papier recyclé (1,15 kg de papier utilisé, 15 l d’eau, 1,5 kWh d’énergie et 0,65 kg de CO₂) devient une nécessité incontestable. De même, la production de plastique, matière couramment utilisé pour les articles de bureau, dévore des quantités énormes de pétrole, une ressource fossile épuisable. Les déchets plastiques persistent longtemps dans la nature et tuent des centaines de milliers d’animaux chaque année, surtout des animaux marins.

À côté de la consommation générale de matières premières et de ressources énergétiques, certains modes de production ont un impact négatif supplémentaire sur l’environnement. Le chlore par exemple est utilisé dans le processus conventionnel de blanchissement du papier et se dégage dans l'atmosphère lors de la combustion du papier, augmentant ainsi l'acidité de l'air. En addition, certains composants peuvent avoir des effets toxiques sur l’environnement. Ainsi, les métaux lourds, les adoucisseurs, les retardateurs de flamme ou encore les biocides présents dans le matériel de bureau peuvent entre autres être toxiques aux organismes aquatiques par exemple.

Risques pour la santé humaine

Les matériaux utilisés pour la production d’articles de bureau conventionnels peuvent contenir des substances nocives pour la santé. Le contact régulier, souvent quotidien avec ces produits augmente le risque d’effets chroniques provoqués par ces substances nocives. En effet, l’absorption de ces substances toxiques, par voie orale (p.ex. en mâchant sur stylo), par inhalation ou par un contact physique direct (transpiration des mains) vient insidieusement et peut provoquer des symptômes de fatigue, des difficultés de concentration, des maux de tête, des sensations de vertige ainsi que différents effets chroniques à long terme. Certes, il ne faut pas s’attendre à une intoxication aiguë en mâchant parfois un stylo, mais en combinaison avec d’autres sources de contaminations, comme les produits de nettoyage, les matériaux de construction, les imprimantes, les meubles ou encore de simples effets naturels (qualité de l’air p. ex.), une exposition régulière même à des sources assez minimes, peut causer des réactions physiques, cancérigènes, neurologiques ou même hormonales. Considérant l’impact environnemental négatif de la production des matériaux de bureau conventionnels, on peut s’imaginer également les effets secondaires sur notre santé dû à la détérioration de notre environnement.

Réfléchir et agir pour réduire les pressions sur l’environnement des activités de bureau est essentiel et potentiellement payant. La politique des entreprises, des administrations, des collectivités, doit générer ou accompagner les dynamiques et fixer les cadres de comportements plus écologiques. Mais, en tant que cadres ou employés, nous avons le pouvoir d’être initiateurs, prescripteurs et bien sûr acteurs dans ce domaine, en prise directe avec notre vie de tous les jours au travail. Ce petit guide propose un état des lieux des questions qui se posent, mais surtout des pistes d’engagement et des exemples qui marchent !

Avant de lancer un appel d’offres ou un marché public:

• Essayez de faire un inventaire régulier de vos articles de bureau pour éviter des achats inutiles. Jetez également un coup d’œil sur la fréquence d’évaluation et d’innovation concernant les produits en question, ainsi que la rapidité de rupture de stock. La balance entre les deux minimise le taux des articles jetés parce qu’ils ne sont à la hauteur des exigences. De même, considérez le bon moment d’achat: n’achetez pas par exemple de nouveaux papier avec entête quand vous savez que bientôt la charte graphique de la commune va changer.

Quels sont les critères de durabilité qui peuvent être inclus dans votre appel d’offres?

Les informations suivantes devraient déjà être incluses dans l’appel d'offres afin que tous les fournisseurs puissent soumettre leur offre aux mêmes exigences pour que les offres soient comparables entre elles.